Opéra en trois actes d'après un livret de Maurice Maeterlinck créé le 10 mai 1907 à l’Opéra-Comique Stefano Poda : mise en scène, décors, costumes et lumières Avec : Sophie Koch : Ariane, Vincent Le Texier : Barbe-Bleue, Janina Baechle : La Nourrice, Eva Zaïcik : Sélysette, Marie-Laure Garnier : Agraine, Andreea Soare : Mélisande, Erminie Blondel : Bellangère, Dominique Sanda : Alladine, Orchestre national du Capitole, Chœur du Capitole, direction : Alfonso Caiani, Pascal Rophé : direction musicale
Ariane et Barbe-Bleue raconte l'histoire d'Ariane, dernière épouse de Barbe-Bleue. Intriguée par la disparition des anciennes femmes de son mari, Ariane découvre que celui-ci les retient captives dans un souterrain. Elle tente alors de les libérer, en vain.
Revues de presse:
Outre celles du Chœur du Capitole, toujours si soigneusement préparées par Alfonso Caiani, c’est un octuor efficace qui s’invite dans les protagonistes du huis clos. Octuor, vraiment ? Oui, car si le personnage d’Alladine n’émet aucun son, son silence interagit comme une interrogation dans le lyrisme partagé, une voix peut-être éteinte ou qui pourrait naître de la libération à venir – qui sait ?... Dans une scène secrète, la belle présence de la comédienne Dominique Sanda, très active au cinéma de 1970 à 1995 (avec de nombreux films italiens) et dont on garde un grand souvenir de l’incarnation, au théâtre, de la fille de la psychanalyste Melanie Klein, Melitta Schmideberg, ouvre le spectacle sans une note, sans un mot. Une sorte de chasuble magique associe Ariane et Alladine, une vêture que jamais ne portera aucune autre femme et dont les motifs tissent du noir sur du blanc, bientôt du blanc sur du noir. ("Ariane et Barbe-Bleue conte musical de Paul Dukas” - BERTRAND BOLOGNESI http://www.anaclase.com - 4 avril 2019).
La distribution est digne de cet émerveillement visuel, avec même l'emouvante Dominique Sanda…quelques instants plane l’ombre de Visconti. (“Ariane impériale” MARC LABORDE - http://www.utmisol.fr - 4 avril 2019).
La comédienne Dominique Sanda offre également une contribution émouvante dans le rôle muet d’Alladine.("Ariane et Barbe-Bleue au Capitole, poésie en scène" - PAULA GAUBERT https://www.olyrix.com - 7 avril 2019).
Eva Zaïcik (Sélizette), Andreea Soare (Mélisande), Marie-Laure Garnier (Ygraine) et Erminie Blondel (Bellangère) forment un harem parfaitement équilibré, auquel se joint, dans le rôle muet d'Alladine, une certaine Dominique Sanda (oui, l'actrice de Bresson, Bertolucci ou Visconti, c'est elle). (“Au Capitole de Toulouse, un magistral Ariane et Barbe-Bleue de Dukas" EMMANUEL DUPUY - www.diapasonmag.fr 7 avril 2019).
L'actrice Dominique Sanda qui s'est si magistralement illustrée à l'écran (''Une femme douce'' de Robert Bresson, ''1900''de Bertolucci), donne une rare épaisseur à Alladine, la préférée du maître, apportant une consistance inattendue aux valses hésitations de ses consœurs. (La lumière irradiante d'Ariane et Barbe-Bleue au Capitole Jean-Pierre Robert - https://www.on-mag.fr - 8 avril 2019).
On notera au passage l'utilisation du procédé de doublure des personnages, à commencer par Ariane, avec la présence superlative (quoique muette) de la légendaire Dominique Sanda, égérie de Robert Bresson et Bernardo Bertolucci qui interprète le rôle muet et mystérieux d'Alladine. En rapprochant les deux personnages, Poda fait de cette femme venue du lointain Orient, une ombre portée d'Ariane et de son destin. La longue scène muette d'introduction la montre en train de chercher parmi un groupe de figurants masculins un Barbe Bleue qu'elle peine à reconnaître. Cette combinaison entre un rôle muet et la présence vocale débordante d'Ariane est particulièrement remarquable. (Cris et Chuchotements - DAVID VERDIER - http://wanderersite.com - 24 avril 2019).
crédits photos : © Cosimo Mirco Magliocca
Dominique incarna une anachorète du Moyen Âge, Julian de Norwich, la première femme à écrire un livre en anglais au sujet de “l’esprit maternel de Dieu”.
C’est pour “être en complète communion” avec cette ville “dure mais fascinante” que Dominique Sanda accepta d’y faire son “travail d’actrice”, cette fois en espagnol après avoir joué au théâtre en français et en italien.
Dominique récita de Rainer Maria Rilke le Chant d’amour et de mort du cornette Christophe von Rilke, avec musique de Victor Ulmann.
Incarnant le rôle de la reine Gertrude. Tournée en Italie: au Teatro Bonci à Cesena, au Teatro Masini à Faenza, au Teatro Metastasio à Prato, au Teatro Storchi à Modena, au Teatro Dell’Arte à Milano, au Teatro della Regina à Cattolica, au Teatro Verdi à Pisa, au Teatro Politeama à Viareggio, au Teatro Verdi à Carrara, au Teatro del Giglio à Lucca, au Teatro Carignano à Torino, au Teatro sociale Villani à Biella, au Teatro Manzoni à Pistoia, au Teatro Nuovo à Bolzano, au Teatro del Popolo à Colle Val D’Elsa et au Teatro Moderno à Grosseto.
Mise en scène Roberto Platé, chef d’orchestre Reinaldo E. Censabella, directeur général et artistique du théâtre Emilio Basaldúa, au Teatro Colón de Buenos Aires.
"Para mi es un gran privilegio, no puedo imaginar un placer más exquisito: un lugar tan hermoso como es el Colón, y la conexión con mi país a través de Juana de Arco, la gran liberadora de Francia. La obra está escrita con el corazón, tanto por Claudel como por Honegger. Y es con el corazón que voy a interpretar mi papel. Lo vivo como un regalo de Dios." (Dominique Sanda: interview de Isabel Estrada dans la revue du dimanche du journal LA NACIÓN 19-V-2002).
"Pour moi c'est un grand privilège, je ne peux imaginer un plaisir plus exquis: un lieu si merveilleux comme le Teatro Colón, et la connexion avec mon pays à travers Jeanne d'Arc, la grande libératrice de la France. L'oeuvre est écrite avec le coeur, tant par Claudel que par Honegger. Et c'est avec le coeur que je vais jouer mon rôle. Je vis ça en le prenant comme un cadeau de Dieu."
Rôle de Ellida Wangel. Version de Susan Sontag, avec Philippe Leroy-Beaulieu. Grande tournée en Italie, et quelques représentations en France en langue italienne.
"La Donna del mare, c’est Dominique Sanda. C’est une idée qui m’appartient, reconnaît la comédienne. J’ai tout de suite senti une folle attirance pour cette pièce où l’héroïne, Ellida, est la féminité même. J’avais depuis toujours l’envie d’être dirigée par Robert Wilson." (Marion Thébaud, Le Figaro 15-III-1999).
Dominique Sanda est une extraordinaire protagoniste: alternant paroles, chuchotements, cris de mouette, pour souligner l’étrangeté du personage. (Maison des Arts de Créteil, mars 1999).
La correspondance qui s’établit entre deux grandes dames du dix-neuvième siècle romantique, deux écrivains dont la renommée a su traverser le XXème siècle: George Sand (Dominique Sanda) et Marie d’Agoult (Brigitte Fossey). Deux femmes qui jouèrent un rôle important dans la vie littéraire et musicale de leur siècle, recevant dans le salon qu’elles ouvrirent, la fine fleur des écrivains et des musiciens de leur temps. Toutes deux écrivains, elles ont en commun une intelligence exceptionnelle et le goût exacerbé de la liberté. Mais cette intimité trop étroite fera ressortir, peu à peu, leurs différences fondamentales. Elles finiront par s’affronter jusqu’à la haine. Partageant chacune leur vie avec un compositeur de grande renommée (Marie d’Agoult avec Liszt, George Sand avec Chopin), l’ombre de ces deux amants célèbres planera sans cesse sur leurs échanges épistolaires.
De Dominique Sanda, Viviane Forrester fit l’éloge de “Sa perception de ce qui n’apparaît pas, qui n’est pas ‘en scène’, qui n’est pas prononcé, mais dont elle happe, capte et traduit la fugacité.” (programme de la pièce)
Dominique Sanda (Lady Chiltern) est parfaite de justesse en irréprochable épouse, vestale du temple familial, mais généreusement humaniste. (Le Provençal, Marseille 8-III-1997).
Choisissez un poème. Relisez-le avec lenteur, avec soin. Attendez. Il entre en vous, il s’installe. Il devient votre vérité. (Alain Bosquet : La fable et le fouet)
Textes de Pétraque, Eichendorff, Lenau, Verlaine, Shelley, Proust; musique de Schubert, Schumann, Liszt, Nietzsche, Debussy, Hahn, Tosti, Ciléa. Mise en espace Michel de Maulne et Christian Crozet; au piano Ayala Cousteau, au Théâtre Molière/ Maison de la Poésie.
Tournée en France, Belgique et Suisse.
Mise en scène Mario Monicelli, avec Geppy Gleijeses, Laura Morante, Yvone Scio, Marilu Prati, Mariella Capotorto, Fabrizio Dardo, Oreste Valente, Cristina Ferrajoli, Luigi Merito, Darío Fantini. Tournée en Italie.
Dominique Sanda, Mélita, dans cette confrontation d’où la concurrence professionnelle n’est pas absente, a la même présence affirmée, mais en plus brutal, en plus ennemi, en plus tranchant, bien que l’on sente dans le raidissement une inquiète solitude et comme une nostalgie et une douleur. Là encore, c’est éblouissant. (Pierre Marcabru, Le Figaro, 28-III-1993).