Tiré d’un événement réel qui remua le monde civilisé en 1985, L’affaire Aquille Lauro raconte l’incompréhensible détournement d’un bateau de croisière italien, l’Aquille Lauro, par des terroristes arabes, et l’assassinat tragique d’un otage américain - avec la révélation d’éléments inédits. A mi-chemin entre le documentaire et l’œuvre dramatique, cette poignante coproduction entre Européens et Américains, retrace non seulement le cauchemar vécu par 450 passagers et membres d’équipage pris en otage par quatre terroristes arabes pendant 52 heures, à bord de leur bateau, mais elle raconte également les événements qui ont conduit à la capture spectaculaire des terroristes, ainsi que les tractations diplomatiques en coulisses.
L’Argentine vers 1880, à la fin de la “Guerre du Désert” dans la Patagonie. Le colonel Garay rêve de créer un pays nouveau, l’Argentine, qu’il voit comme le plus moderne du monde, alliant le gigantisme des Etats-Unis au raffinement de la vieille Europe. Pour cela, il a fallu faire la guerre, qui marque dramatiquement la vie de quelques hommes et de quelques femmes dont les destins se croisent...
Quelque part dans un port de l’Atlantique. Trois histoires, trois groupes de personnages en conflit (des enfants, des contrebandiers et des comédiens), trois itinéraires qui parfois se rencontrent.
Au total, 72 acteurs ont participé au tournage, sans compter les figurants. Avec Ben Kingsley, Leslie Caron, Jason Connery, Timothy West, Paolo Bonacelli, Gunther Maria Halmer, Robin Lermitte, Peter Whitman, Xavier Elorriaga, Dagmar Schwarz, Jeannine Mestre, Mattia Sbragia, Hans Michael Rehberg, Georges Boukoff, Franz Gary entre autres. Le film s’efforce de répondre aux questions, demeurées souvent encore sans réponse, que l’on se pose sur ce voyage mythique: qui le fit, qui aida Lénine et ses camarades à atteindre la gare Finlandia de Pétrograd à la veille de la Révolution dont il devait ensuite prendre la tête? Et aussi, pourquoi la puissante machine de guerre de l’Allemagne, ennemie de la Russie, aida-t-elle un “rouge” à regagner sa patrie? Quelle était l’identité de Lénine? Enfin dans ce train qui traverse la mémoire historique du monde, on voit revivre le passé dans les contes et les souvenirs de ses passagers, se dénouer les destins et les histoires des uns et des autres, converger craintes, angoisses, passions, illusions...
Madame Krantz (Daniele Darrieux) qui tient avec sa fille un hôtel délabré sur la côte atlantique, n’a que deux passions, le gin et les histoires de gigolos qu’évoquait pour elle avec volupté sa voisine Laurie (Laura Betti), avant de se faire assassiner par l’un d’eux, un certain Michel (Lambert Wilson) qui vient d’épouser pour son argent une jeune fille (Ingrid Held) dont la sœur (Dominique Sanda) brigue la fortune. Madame Krantz se lance à la poursuite du meurtrier dans une sarabande haute en couleurs qui passe de la comédie au drame et du rire au cri.
Le film est donc inspiré d’un manuscrit que le cinéaste a reçu des mains de son auteur, un vieux marin qui, d’après ses dires, y racontait ses souvenirs de jeunesse. En 1907, Max (Jacques Penot) s’était engagé comme matelot sous le matricule 512, devenu ordonnance d’un commandant (Bruno Kremer), il avait engrossé la bonne (Laure Duthilleul) puis était devenu l’amant de la commandante (Dominique Sanda)... A la suite d’une histoire de meurtre, on le retrouve à la Légion. Il part aussi faire la guerre de 14... Légèrement enjolivés les souvenirs du vieil homme? Certainement. Mais Allio a su redonner un côté sobre à ce qui sonne d’abord comme un roman populiste, et son film en devient fort séduisant. A la sortie du Matelot 512, René Allio notait dans ses “Carnets” ce qu’il avait fini par revendiquer comme sens de sa vie de cinéaste: Entrer dans le difficile, lutter, s’en sortir, recommencer (...) Une bonne fois être ce qu’on est, un intellectuel et un artiste, ne pas chercher à “en sortir”, à s’en démarquer vers le “normal”, le “comme tout le monde”, le “cinéma ordinaire”.
Un météorite tombe sur terre. De poussière du ciel, serait-il devenu cette “pierre d’attente” dont parle le message d’un maquisard vietnamien porté disparu, pour sa femme? Cela se passe il y a longtemps, 1954. L’Empire s’essouffle en Indochine. Ses messagers, en la personne d’une missionnaire (Dominique Sanda) et d’un sergent de la coloniale (Jean-Pierre Stevenin), convaincus de leur cause civilisatrice, s’embourberont au Tonkin. Écrasé par le message chrétien, celui du maquisard va se transmettre de bouche à oreille, du Nord au Sud, de génération en génération pour arriver enfin à sa destinataire. Mais vingt ans ont passé. Le Viêt-Nam vient de sortir d’une autre guerre contre un autre empire. Dans le pays libéré, l’image de la fin donnera réponse à l’énigme du message. Il faut signaler que Poussière d’empire est le premier film de fiction tourné au Viêt-Nam depuis que les français ont quitté l’Indochine.
Comme dans Lola, comme dans Les parapluies de Cherbourg, anges à la fois prémonitoires et tutélaires, Demy y brasse des destins, brosse un petit monde en proie à la douleur de l’amour, du bonheur et de la vie. Nous sommes à Nantes en 1955, sous l’ombre protectrice et menaçante du vieux pont transbordeur sur la Loire, et les chantiers navals sont en grève. Face aux ouvriers manifestant pour leur droit de travailler se dresse une muraille de casques, de boucliers et de matraques. Les forces de la vie se heurtent aux forces de l’ordre. Il avait nom François Guilbaud (Richard Berry), ce François de Nantes, métallurgiste et amoureux, trop engagé pour gagner sur les deux fronts. Elle avait nom Edith (Dominique Sanda), mystérieuse et fatale. Ils voulaient chanter un impossible amour que la mort consumera... On retrouve là, comme condensé, l’essentiel des thèmes qui façonnent le cinéma de Jacques Demy: la forme est celle du mélodrame, selon l’acception originelle du terme: un drame populaire, musical, violent, aux caractères outrés. Les menus de la vie ponctuent la tragédie: la rencontre inattendue, la désunion d’un couple malgré l’enfant à naître, la grève, le chômage, la fraternité des camarades de travail, les faux conflits avec la logeuse... Faire d’une grève et d’un amour fou les centres d’un film chanté et le réussir, relève d’une alchimie secrète. Certes, tout se joue sans cesse sur la corde raide. Demy n’en cache rien, mais la fusion se réalise et autour de Mme Langlois (Danièle Darrieux, époustouflante, miraculeuse) et de son appartement, pivot du drame, la vie vient à naître. Le cinéma contemporain manque de délire, de rêve et de passion. Une chambre en ville en regorge. Et malgré la tragédie, on s’y sent bien, presque heureux. C’est le génie de Jacques Demy de savoir partager ce désir de bonheur, cette générosité absolue. (de Gérard Vaugeois, dans Humanité Dimanche N° 143 du 22-X-1982).
Un sujet original aux limites du fantastique, mais un fantastique quotidien. De nos jours (1982) à Paris. Un homme a entendu des conversations radio privées qui ne lui étaient pas destinées. L’indiscrétion est un vilain défaut et va l’entraîner dans une succession d’énigmes et d’aventures de plus en plus dangereuses auxquelles le mêle son voisin, qui vit comme lui, se meuble comme lui, a les mêmes maladies et, dans son lit, la même femme. Les deux hommes, ce sont Jean Pierre Marielle et Jean Rochefort, et la femme Dominique Sanda. (René Quinson, Calais-Nord Littoral, 14-VII-1982).
Une femme écrivain de 50 ans, Colette, (Danielle Delorme) inspire une passion à un homme plus jeune, Vial (Jean Sorel). Elle veut renoncer à l'amour ("une des grandes banalités de l'existence") et le pousse dans les bras d'une jeune fille, Hélène (Dominique Sanda) qui leur plait.
A Venise, qui joue comme un personnage maléfique, où les vieux palais se reflètent dans l’eau stagnante des canaux, une jeune femme perverse et une jeune fille de la haute société sympathisent et deviennent amies. L’aventurière, qui a un amant, apprend que sa riche amie est atteinte d’une grave maladie et qu’elle est condamnée. Elle oblige alors son amant à faire la cour à la malade et à l’épouser. Quand cette dernière mourra, les deux amants se marieront et seront riches. C’est tout au moins le but de cette machination...
“Le voyage en douce” raconte l’escapade de deux femmes, Hélène (Dominique Sanda) et Lucie (Géraldine Chaplin), deux amies d’enfance, qui passent trois jours dans le midi, à la recherche d’une maison à louer pour les vacances. Elles profitent de cette parenthèse pour parler d’elles, mieux se connaître, faire le bilan de leur vie amoureuse, évoquer leurs rêves et leurs désirs. Pour écrire son film, Michel Deville s’est aussi assuré la collaboration d’une quinzaine de romanciers, chacun racontant un moment, un souvenir, une expérience toujours en rapport avec la sensualité. Le réalisateur a ensuite tissé le canevas reliant entre elles cette série d’anecdotes. Le résultat est un film harmonieux et subtil, une approche intime et inédite de la femme dans le cinéma français. Jamais je crois un metteur en scène n’était allé aussi loin dans l’exploration de l’univers trouble et fascinant de la sensualité féminine. “Le voyage en douce” est un hymne charnel et poétique où les formes, la lumière, les odeurs, les goûts, les sons et les corps triomphent dans la beauté des paysages provençaux.” (Michel Pascal, Chronique cinéma, 2-I-1980).
Voilà le réalisateur J. Lee Thompson (à qui l’on doit, rappelons-le, Les canons de Navarone, L’or des Mackenna, La conquête de la planète des singes, et bon nombre d’autres titres), embarqué dans une sombre histoire ayant pour cadre un petit port de la côte péruvienne et pour protagonistes de peu recommandables personnages qui s’acharnent à récupérer un fabuleux trésor. Charles Bronson a pour partenaire la jolie Dominique Sanda qui, dans le rôle d’une française à la recherche de son amant disparu, vient brouiller les cartes et jeter le trouble dans le cœur de l’imperturbable aventurier. En réalité il s’agit d’une résistante française qui, après la guerre, est envoyée en mission au Pérou pour récupérer un trésor volé par les nazis et coulé en même temps que leur bateau au large du Pérou.